Ce matin, à 4h30
heure de Madrid (6h30 heure locale), j’ai entendu mon mari me dire : “wa waaa
wa waa waa ». Ce à quoi je n’ai pas su quoi répondre. Je crois que j’ai
émis un bref grognement et que je me suis rendormie. Qu’a-t’il voulu me dire ?
Sans doute quelque
chose du genre : « Bon, ben j’y vais. Passe un bon dimanche et à ce
soir. ». Oui, parce que c’est dimanche. Le premier jour de la semaine en
Irak. Et il avait sa première réunion à son bureau à 8h qui se trouve à presqu’une
heure de l’hôtel. Mon premier dimanche en Irak se passe donc dans ma chambre d’hôtel,
seule, à attendre le retour de Jo. J’aurais bien voulu aller déjeuner au PetitPrince, à côté de la calle Goya de Madrid, pour fêter l’anniversaire de Yaël,
ma petite dernière, qui a 19 ans aujourd’hui. C’est la première fois que je
manque un de ses anniversaires. Et sans doute pas la dernière. Les deux grands
sont nés au mois d’août, alors c’était toujours compliqué d’organiser quelque
chose en famille pendant les grandes vacances. Mais celui de Yaël, en janvier, nous
donnait toujours l’occasion de réunir tout le monde. Pourtant, j’ai déjeuné
seule, du humus et du poulet grillé, en lisant une BD sur la fin du monde sur
la tablette de Jo, et en regardant de temps en temps les montagnes enneigées qui me
souriaient au loin.
Sacré dimanche.
Hier, nous avons
été autorisés à faire une petite sortie, et nous sommes allés voir les futurs
nouveaux bureaux de la boite de Jo, encore en construction. Il s’agit donc d’un
véritable chantier, et j’ai remarqué que les ouvriers s’en donnaient à cœur joie
pour tagger les murs qui ne sont pas encore peints. Ils ont dessinés des cœurs,
des mots en kurde ou en arabe (je ne sais pas faire la différence), mais
surtout, ils y ont écrit un mot qui m’a bien fait rire :
Comme quoi, le foot
est vraiment universel. Même si je suis du Real Madrid par tradition familiale,
voir le Barça à l’honneur sur une colonne d’un édifice en chantier à
Sulaymanyiah m’a fait chaud au cœur. Ici, j’aimerais même le défenseur
barcelonais Gérard Piqué. Bon, peut être pas quand même…
Demain nous partons
pour Erbil, la capitale du Kurdistan qui se trouve à 200 km de Sulaymanyiah. Un
voyage d’un peu plus de trois heures avec chauffeur et garde du corps à travers
les montagnes kurdes. Heureusement, la neige a commencé à fondre sur les
routes. Je me réjouis de cette escapade, car les paysages sont de toute beauté,
et tellement sauvages. On a vraiment l’impression que jamais personne n’y a mis
les pieds. Ça me change de la Gran Vía madrilène !
Je suis très contente d’avoir de tes nouvelles. Je n’ais aucun doute… ce blog est le début d’une grande histoire. C’est avec grand plaisir que je te suivrais dans ton voyage et je sais que d’ici peut tu trouveras un chemin qui te mèneras aussi haut que les montagnes enneigées que tu vois de ta fenêtre. Une femme aussi grande que grand est son cœur est destiné à faire de grandes choses.
RépondreSupprimerMerci Véro pour tes douces paroles qui me vont droit au coeur! J'espère que tout va bien et je t'embrasse très fort!
SupprimerBravo pour cette initiative de blog qui nous permet de garder le contact et de mieux connaître cette partie de l'Irak meurtrie et méconnue.
RépondreSupprimerUn abrazo fuerte a los 2.
Olivier (Ricq)
Merci Olivier! J'ai vraiment envie de découvrir cette région du monde... C'est une belle occasion de renouvellement!
SupprimerUn fuerte abrazo,
Bonne idée ce blog Florence et je ne peux que t'encourager a continuer. Cela ressemble a un roman-photo, il ne manque plus que les personnages secondaires et le classique "A suivre". Bises.
RépondreSupprimerOlivier (Marchand)
Coucou Olivier! Pour le "à suivre", il est "obvio". Pour les personnages secondaires, attends, ça arrive!
SupprimerMil besos!