dimanche 13 janvier 2013

Vous avez dit dimanche?


Ce matin, à 4h30 heure de Madrid (6h30 heure locale), j’ai entendu mon mari me dire : “wa waaa wa waa waa ». Ce à quoi je n’ai pas su quoi répondre. Je crois que j’ai émis un bref grognement et que je me suis rendormie. Qu’a-t’il voulu me dire ?

Sans doute quelque chose du genre : « Bon, ben j’y vais. Passe un bon dimanche et à ce soir. ». Oui, parce que c’est dimanche. Le premier jour de la semaine en Irak. Et il avait sa première réunion à son bureau à 8h qui se trouve à presqu’une heure de l’hôtel. Mon premier dimanche en Irak se passe donc dans ma chambre d’hôtel, seule, à attendre le retour de Jo. J’aurais bien voulu aller déjeuner au PetitPrince, à côté de la calle Goya de Madrid, pour fêter l’anniversaire de Yaël, ma petite dernière, qui a 19 ans aujourd’hui. C’est la première fois que je manque un de ses anniversaires. Et sans doute pas la dernière. Les deux grands sont nés au mois d’août, alors c’était toujours compliqué d’organiser quelque chose en famille pendant les grandes vacances. Mais celui de Yaël, en janvier, nous donnait toujours l’occasion de réunir tout le monde. Pourtant, j’ai déjeuné seule, du humus et du poulet grillé, en lisant une BD sur la fin du monde sur la tablette de Jo, et en regardant de temps en temps les montagnes enneigées qui me souriaient au loin. 
Sacré dimanche. 


Hier, nous avons été autorisés à faire une petite sortie, et nous sommes allés voir les futurs nouveaux bureaux de la boite de Jo, encore en construction. Il s’agit donc d’un véritable chantier, et j’ai remarqué que les ouvriers s’en donnaient à cœur joie pour tagger les murs qui ne sont pas encore peints. Ils ont dessinés des cœurs, des mots en kurde ou en arabe (je ne sais pas faire la différence), mais surtout, ils y ont écrit un mot qui m’a bien fait rire :


Comme quoi, le foot est vraiment universel. Même si je suis du Real Madrid par tradition familiale, voir le Barça à l’honneur sur une colonne d’un édifice en chantier à Sulaymanyiah m’a fait chaud au cœur. Ici, j’aimerais même le défenseur barcelonais Gérard Piqué. Bon, peut être pas quand même…


Demain nous partons pour Erbil, la capitale du Kurdistan qui se trouve à 200 km de Sulaymanyiah. Un voyage d’un peu plus de trois heures avec chauffeur et garde du corps à travers les montagnes kurdes. Heureusement, la neige a commencé à fondre sur les routes. Je me réjouis de cette escapade, car les paysages sont de toute beauté, et tellement sauvages. On a vraiment l’impression que jamais personne n’y a mis les pieds. Ça me change de la Gran Vía madrilène !

6 commentaires:

  1. Je suis très contente d’avoir de tes nouvelles. Je n’ais aucun doute… ce blog est le début d’une grande histoire. C’est avec grand plaisir que je te suivrais dans ton voyage et je sais que d’ici peut tu trouveras un chemin qui te mèneras aussi haut que les montagnes enneigées que tu vois de ta fenêtre. Une femme aussi grande que grand est son cœur est destiné à faire de grandes choses.

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    1. Merci Véro pour tes douces paroles qui me vont droit au coeur! J'espère que tout va bien et je t'embrasse très fort!

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  2. Bravo pour cette initiative de blog qui nous permet de garder le contact et de mieux connaître cette partie de l'Irak meurtrie et méconnue.
    Un abrazo fuerte a los 2.
    Olivier (Ricq)

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    1. Merci Olivier! J'ai vraiment envie de découvrir cette région du monde... C'est une belle occasion de renouvellement!
      Un fuerte abrazo,

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  3. Bonne idée ce blog Florence et je ne peux que t'encourager a continuer. Cela ressemble a un roman-photo, il ne manque plus que les personnages secondaires et le classique "A suivre". Bises.
    Olivier (Marchand)

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    1. Coucou Olivier! Pour le "à suivre", il est "obvio". Pour les personnages secondaires, attends, ça arrive!
      Mil besos!

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